lundi 27 avril 2009

Faut pas gâcher !

Dimanche 7 janvier 2007, j'écrivais "De Fabrice Luchini, à Grand Corps Malade..." dans notre blog de copain scaal.net.
En voilà les mots pour pour ne pas complètement fermer la page...



Hier soir, Fabrice Luchini, dans son spectacle "Carte blanche à Fabrice Luchini", nous a livré ses lectures particulières de Rimbaud, Valéry et Flaubert... Hier soir, nous étions pris par le verbe, par cette magie des mots, par cette poésie d'un genre nouveau. De cette lecture au slam, il n'y a qu'un pas.

Selon Laurent Terzieff : « Fabrice a besoin de faire le don de lui-même. Et le don de lui-même passe à travers des textes. Ce don est pour nous. C'est un phénomène qui dépasse le théâtre proprement dit. (…) Il a une telle richesse, une telle « réinvention », une imagination rebondissante si extraordinaire. Il y a chez lui comme un envahissement de l'être par le verbe. Il se renvoie au verbe et le verbe renvoie vers nous. Il est infatigable ».

"Le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l'envie de jouer avec des mots. Le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un Moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage." nous dit grand Corps Malade.


L'encyclopédie wikipédia nous en dit bien plus...

Le mot "slam" désigne en argot américain "la claque", "l'impact", terme emprunté à l’expression to slam a door qui signifie littéralement « claquer une porte ». Dans le cadre de la poésie orale et publique, il s’agit d’attraper l’auditeur par le col et de le « claquer » avec les mots, les images, pour le secouer, l’émouvoir. C'est un art d'expression populaire oral, déclamatoire, qui se pratique dans des lieux publics comme les bars ou d'autres lieux associatifs, sous forme de rencontres et de joutes oratoires. Il est considéré par beaucoup comme une des formes les plus vivantes de la poésie contemporaine, c'est un mouvement d'expression populaire en marge des circuits artistiques traditionnels.

Le slam est né en 1984 lorsque Mark Smith, ouvrier en bâtiment et poète, mit en place une série de lectures dans un club de jazz à Chicago. Il cherchait à donner un nouveau souffle aux scènes ouvertes de poésie en faisant participer le public aux scènes. Il a suscité un engouement populaire qui lui a permis peu à peu de se propager à New York puis jusqu'en Europe.
C'est un art du spectacle oral et scénique, issu de la rue, comme le rap à ses débuts, un lien entre écriture et performance, focalisé sur le verbe et l'expression brute avec une grande économie de moyens.

En France, le slam se développe depuis le milieu des années 1990, en particulier sous l'impulsion du poète-acteur Pilote le Hot et d'autres comme Nada ou le Collectif 129H. Les scènes ont fleuri dans les bars du 18e et du 20e arrondissements de Paris avant de se propager dans toute la France.
Les collectifs historiques de la scène française sont, outre les premiers cités ci dessus : 8ème Sens, Ma Quête, Slam o Féminin. Shakyamuni et Saer sont des organisateurs de la première heure sur Paris. Depuis 2003, l'association Planete Slam de Tsunami MC multiplie scènes et ateliers en France comme à l'étranger. A Lyon, La Section Lyonnaise des Amasseurs de Mots, lancée par Marco propage le mouvement depuis 1999.

L'entrée est libre ou à prix minime. La plupart des scènes slam sont des scènes ouvertes et se déroulent sans enjeu ni compétition, avec un alibi convivial, « l'exception culturelle » à la française, servant de signe de ralliement aux poètes hexagonaux : 1 poème dit = 1 verre offert.

Les règles sont : inscriptions ouvertes à toutes et tous ; performance a capella ; absence de décorations sonores, lumineuses ou vestimentaires ; liberté de l'expression ; temps de parole de 3 à 5 minutes.

On vient y dire, lire, scander, chanter, jouer des textes de son cru sur des thèmes libres et parfois imposés. Les artistes jouent surtout par plaisir de partager leurs textes.

L'album Midi 20 du jeune slammeur de Saint-Denis (93) Grand Corps Malade est le premier disque issu du mouvement slam français à bénéficier d'une bonne couverture médiatique radio/TV. Il connaît dès sa sortie un succès public impressionnant et, se hissant aux premières places des ventes d'albums, fait connaître le genre à un très large public en dépassant de fait son audience initiale.

Le groupe Le Milieu, organisateur de soirées slam en Normandie, a créé fin-2006 l'Ouslapo (Ouvroir de Slam Potentiel, s'inspirant de l'Oulipo), groupe de recherche sur les créations slamesques possibles basées sur la contrainte volontaire.

mercredi 15 avril 2009

Les giboulées de la création

L'exposition collective organisée au Centre Culturel Jean Vilar de Marly le Roi nous a emmené le temps d'une saison dans l'imaginaire de jeunes artistes. 


Des créations insolites, drôles et parfois dérangeantes.
Coup de coeur particulier pour les ambiances aquatiques de Marie Talalaeff, les illustration décalées de Béatrice Loth, sans oublier l'univers bien particulier de Canelle Jehasse !

mercredi 1 avril 2009

Jeu et Réalité - D.W. Winnicott

Dans "Jeu et réalité" Winnicott, développe sa théorie de l'objet transitionnel. L'auteur aborde "l'aire de jeu intermédiaire" situé entre le dedans et le dehors du "Je". Un lieu psychique propice à l'expérience créatrice, au sentiment d'exister réellement et qui permet à l'enfant de rencontrer le monde.

Winnicott insiste sur l'importance de l'attention et des soins portés à l'enfant par les figures parentales dans la construction du "self" (soi). Rappelant que si l'enfant doit se confronter à la réalité, les parents sont les garants d'un cadre contenant et rassurant.

Pédiatre et psychanaliste, Winnicott applique sa théorie à pratique de thérapeute, pour lui "jouer est une thérapie en soi".